En route vers un laboratoire d’analyses médicales plus performant en milieux ruraux de la RD Congo.
Préambule
La plupart des laboratoires d’analyses médicales, surtout ceux se trouvant en milieu rural, sont peu performants. Pourtant, les services de laboratoire d’analyses médicales, comme les autres services de prestation de santé sont importants dans la prise de décision thérapeutique et la surveillance épidémiologique. Parmi les raisons favorisant cette faible performance figurent le manque d’infrastructures de laboratoire adéquats, l’indisponibilité/insuffisance des matériels et intrants, insuffisance du niveau de compétences du personnel technique, manque d’encadrement et de formation continue, aussi et surtout, le manque des supervisions. Par conséquent, les patients sont très souvent victime d’une mauvaise prise en charge entrainant ainsi le gaspillage des médicaments et parfois même une non fiabilité des données de surveillance.
Un renforcement des capacités intégré est à cet effet nécessaire et demeure donc un défi majeur à relever.
Quel est donc l’engagement de l’INRB dans le processus de renforcement de capacité des laboratoires
L’Institut Nationale de Recherche Biomédicale (INRB/Kinshasa) comme laboratoire national de référence, s’est engagé à travers le Projet de Renforcement Institutionnel pour des Politiques de Santé basée sur l’Evidence « RIPSEC » à participer à l’amélioration des capacités de laboratoire. Son savoir-faire va lui permettre d’accompagner ces laboratoires dans la perspective de couverture universelle des soins de santé.
Analyse initiale des laboratoires et identification des écarts
Pour l’INRB, la première action à mettre au point consister à la réalisation d’une analyse de la situation initiale de laboratoires en vue d’identifier leurs capacités locale d’analyses médicales, leurs faiblesses et de relever les besoins pour leurs renforcements afin qu’ils répondent au mieux à la rationalisation de l’offre de soins.
Une première mission d’évaluation conduite entre le 05 au 26 juillet 2016 par l’équipe RIPSEC/INRB dans les ZS de Gombe Matadi, Walungu et Kisanga, a permis d’identifier les écarts suivants : des infrastructures mal adaptées ; un personnel insuffisant, souvent mal formé et presque pas supervisé ; des équipements insuffisants et parfois même non fonctionnels dans certains laboratoires ; un niveau de biosécurité faible et un faible plateau technique.
Quelques pistes de solution
Quelques propositions pour le développement de ces laboratoires et répondant au mieux aux besoins spécifiques de chaque laboratoire ont été identifiées. Il s’agit entre-autre de : supervisions régulières, évaluation externe de la qualité et formation des personnels techniques de laboratoires.
La supervision (supervisions-formatives) est pour l’INRB un point de départ dans ce processus de renforcement de capacité.
Perspectives d’avenir
Continuer à assurer la supervision technique des laboratoires pour les rendre plus performants aussi bien pour le diagnostic clinique que pour la surveillance épidémiologique, sans pour autant oublier d’autres activités de renforcement.
Sylvie Linsuke
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