Déterminants de la faible utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de procréer : cas de la zone de santé de Gombe Matadi
Marie-Jeanne Katoka Fuanda
Introduction
Le niveau d’utilisation des méthodes contraceptives modernes reste faible en République Démocratique du Congo. La présente étude avait pour objectif d’analyser les facteurs associés à la faible utilisation des méthodes contraceptives modernes dans la Zone de Santé rurale de Gombe Matadi.
Méthodes
Il s’est agi d’une étude transversale à visée analytique qui a été menée auprès de 302 femmes en âge de procréer sélectionnées suivant un échantillonnage aléatoire à trois degrés. Les données ont été collectée à travers les interviews structurées à l’aide d’un canevas.
Résultats
Nos résultats indiquent que la prévalence contraceptive moderne était de 29% (IC95%, 22,6%-34,6%) ; la majorité des femmes avaient déjà entendu parler de la planification familiale et la source principale d’information était le personnel de santé dans les formations sanitaires. L’analyse bi variée a permi d’identifier six déterminants de la faible l’utilisation de la contraception moderne: l’âge ≤ à 20 ans (OR 3,875 IC 95% 1,126-1,146), la religion (OR 2,053 IC95% 1,125-3,717), le niveau bas de connaissance des Méthodes Contraceptives Modernes (OR 2,317 IC95% 1,273-4,219), l’absence de discussion avec le conjoint (OR 4,151 IC95% 1,680-12,134), la longue distance à parcourir pour obtenir l’offre de service de planning familial (OR 3,649 IC95% 1,322-19,72) et la non acceptation d’utiliser les MCM dans l’avenir (OR 5,268 IC95% 2,341-11,417). A l’issue de la régression logistique, trois facteurs associés à la faible utilisation des méthodes contraceptives modernes ont été identifiés: le faible niveau de connaissance sur les MCM (OR 3,931 IC95% 1,898-8,143), les longues disntances (OR 5,235 IC95% 1,107-2,56) et le refus d’utiliser les méthodes contraceptives modernes dans l’avenir (OR 6,211 IC95% 1,449-2,702).
En conclusions
L’utilisation des MCM reste faible dans la ZS de Gombe Matadi. Cette étude a permi de dégager des pistes pour améliorer les prestations en rapport avec l’offre de la planification familiale.
Mots clés : déterminants, faible utilisation, méthodes contraceptives modernes.